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Au vingt-cinquième anniversaire de l'empire Armani, dignement célébré au Royal Albert Hall de Londres, il était là. Et la lumière fut. Au dernier défilé d'Yves Saint Laurent, moment historique autant que poétique, il était là aussi, en charge de l'ensemble de la direction artistique de l'événement. Et la lumière fut.
Faire oublier l'éclairage, c'est la règle n°1 du métier. Pour les nouvelles boutiques Dior Homme, Thierry Dreyfus a « travaillé sur la douceur, la réactivité de la peau et des vêtements à la lumière », explique Pierre Beuclers de Architecture et Associés (1). La mise en scène lumineuse riait de la discussion autour d'une image, d'un sentiment, d'un imaginaire. « Pour le défile automne-hiver 02-03 d' Emanuel Ungaro, Giambattista Valli (NDLR: directeur artistique du prêt-à-porter et des accessoires) m'a parlé de son univers mi-bohème mi-tzigane, confie l'artiste. J'ai choisi une scénographie très simple, comme une respiration basée sur la variation de multiples teintes de lumière. Les orchidées et les bambous prisonniers dans la glace se voulaient une invitation au voyage.>,
Père et mère ne baignaient pas dans le strass, ils étaient médecin et dentiste à Boulogne-Billancourt. Le gamin grandit en internat, à la campagne. Une éducation à la dure. « C'est après seulement, glisse-t-il, que je suis devenu rebelle. » Fin des confessions intimes. Entré dans la profession par l'éclairage de scènes de théâtre et d'opéra, Thierry Dreyfus n'a pas oublié son premier défilé, au milieu des années 1980, pour la collection Patrick Kelly. A domicile, éclairage aux bougies. C'est cette atmosphère qu'il a voulu recréer - sans bougies, eu égard aux normes de sécurité - pour le premier défilé de Hedi Slimane chez Dior. |
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