Quel sera le résultat à l’extérieur ? Ce n’est pas du tout la même chose, cela peut être catastrophique. » D’autres colles ? « Oui, les peaux noires. Elles absorbent la lumière. Souvent, il faut rajouter de l’intensité sinon la fille risque d’avoir le teint vert quand elle passe. Comme Alek Wek qui a besoin d’un éclairage spécial pour mettre en valeur sa très belle peau …Naomi Campbell est la seule fille noire qui reflète et diffuse la lumière. Je ne me suis jamais expliqué ce phénomène étrange. Elle a une tessiture de peau magique. »
Et une fois les défilés finis ? De New York à Paris, de Milan à Londres, Thierry Dreyfus regarde le ciel, le photographie et se dit qu’il a participé à la magie, mettre en scène des habits de lumière. Avec le sentiment de faire un beau métier. Car, comme il aime à le répéter : « Lux umbra dei est » - la lumière est l’ombre de Dieu.

TOUR DU MONDE DES VILLES-LUMIÈRES

On n’éclaire pas pareillement les défilés dans le monde. Thierry Dreyfus détaille les particularités de chaque scène où se déroulent les grands shows de la mode. PARIS. « Ici, on ose plus. Paris est intéressant parce que toujours expérimental pour ses shows, donc pour la lumière. » LONDRES. «On est obligé d’expérimenter, parce qu’il n’y a pas de moyens. Le système D oblige de grands déploiements d’imagination. » MILAN. « C’est l’efficacité. Il faut montrer le vêtement et le mettre en valeur. Pas de fioritures. » NEW YORK. « C’est propre, rigoureux, très politically correct. Mais c’est en train de changer, grâce à une nouvelle génération de designers plus fantasques, comme Zac Posen. »