JEU DE MIROIRS POUR FENDI
« Cela se passe dans une usine désaffectée, un endroit baroque et contemporain à la fois, où se trouve juste un podium très long. Au moment où le défilé commence, le podium s’ouvre et fait place à un second podium encore plus étroit. Le jeu de miroirs, de lumières indirectes et réfléchissantes crée un très beau contraste entre les vêtements fragiles, féminins, d’une collection autour de la rondeur, et l’architecture graphique de la structure. »
OMBRES RÉVEUSES POUR RICK OWENS
« Des ombres portées défilent sur le mur, avant que les mannequins entrent en scène. Il n’y a aucune source directe d’éclairage afin de donner une atmosphère onirique. Les vêtements de Rick Owens sont eux-mêmes étranges, comme sortis d’un rêve. C’est l’idée qu’il veut exprimer. Des créateurs de songe en visite dans notre monde. »
PLEIN SOLEIL POUR HELMUT LANG
« C’est toujours le même style de défilé : à 13 heures, dans un espace blanc, sous une verrière. Le créateur évolue dans cette idée de pureté et de naturel. Mais, pour obtenir une lumière éclatante et zénithale en plein hiver, il faut aider un peu la nature…Alors, on la recrée. Des kilos de lumière sont pointés sur la verrière, qui la réfléchit fortement. D’un seul coup, c’est le plein soleil, les filles sont toujours belles et naturelles. »
NUIT TROPICALE POUR UNGARO
« Le plan incliné correspond à l’ensemble des couleurs qui défilent. Des couleurs très chaudes. Giambattista Valli voulait quelque chose de très charnel. Comme si l’on voyait les gouttes de sueur sur la peau. Un Orient subtil mélangé à une ambiance brésilienne pleine de moiteur et de sensualité. »

Sylvia Joriff - Elle Magazine - 01/03/2004