Cet excellent technicien devenu producteur de défilés (il était à la tête d'une entreprise conséquente) a récemment choisi l'indépendance, par passion pour son métier. Tel un artiste, il sélectionne désormais ses sujets. Sa passion pour la mise en scène et les installations d'art contemporain lui a fait également réaliser une oeuvre originale pour la biennale de Lyon : un ciel de lumière poétique. Il signe une partie de l'éclairage du siège de la Caisse des dépôts et consignations à Paris et un projet de film se profile aussi à son horizon sensible et lumineux... Techniquement très pointu, Thierry Dreyfus jongle avec les nouvelles technologies. Mais il se souvient avec émotion de son premier défilé, peut-être aussi sa plus grande prouesse : "C'était en 1985-86 pour la présentation de Patrick Kelly, chez lui. Le show était entièrement éclairé aux bougies. L'intensité lumineuse était fantastique. Aujourd'hui, on ne pourrait plus le faire à cause de la sécurité, les bougies sont interdites dans ces manifestations. Mais c'est cette intensité spécifique qu'on a recréée - avec des éclairages électriques évidemment - pour le final du premier défilé Dior Homme par Hedi Slimane." Perfectionniste, pour lui un show n'est vraiment réussi que si l'on ne voit pas la lumière : "Il faut la ressentir seulement..."