|
Il dit "apprivoiser" la lumière, il dit qu'elle est "magique et divine". Elle influe sur notre bien-être, et il le sait. Lever de soleil pour les uns, forêt féerique pour les autres, Dreyfus, tel un musicien, compose. Mais toujours avec subtilité car son talent réside dans cette aptitude à traduire une atmosphère sans jamais trahir celui ou celle avec lequel il l'a imaginée.
Jusqu'à la perfection, il travaille une ombre, une teinte, une transparence, pour trouver l'équilibre parfait. Il faut que le résultat soit imperceptible. Qu'il soit ressenti inconsciemment. Lui dit "violer délicatement pour mieux amener à apprécier". Pointilleux, sûrement, mais plutôt intolérant comme quelqu'un "qui ne démord pas de son désir tant il est précis". Passionné surtout. Il parlerait des heures de cette lumière qui le guide. Ou encore du bleu des nouveaux phares de voitures ou de la plus belle lumière : celle des bougies.
Évidemment, il y a les défilés, les lancements de parfums et les fêtes. Les rencontres et les coups de cur,mais aussi son travail personnel. Là où il ne s'efface plus. Artiste, Thierry Dreyfus a créé une installation pour la Biennale de Lyon : un ciel de jour qui brille la nuit. Il a aussi illuminé une salle de la Caisse des dépôts à Paris. À laide de faisceaux, de néons et de couleurs à la fois chaudes et froides, la lumière bleutée d'un coucher de soleil sur les toits de Paris "s'est arrêtée dans la cour du bâtiment". Et puis il y a d'autres projets, comme bientôt ces lampes éditées en série limitée, mais difficile d'en parler pour le moment. Soudain, un rayon de soleil passe à travers la fenêtre, il lève la tête, sourit, puis pose son regard sur le bureau illuminé.
|
|
|