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Shanghai versus Hong Kong
Aujourd'hui, quand la Chine s'éveille, c'est dans les draps d'un palace. Qu'il soit branché arty comme le Meridien de Shanghai ou divinement suranné comme le Mandarin Oriental à Hong Kong. Par Jean-Pascal Grosso et Olivier Reneau.
Le Royal Meridien Shanghai
Ce soir, les buildings de Pudong ne brillent pas comme à l'ordinaire, et le paysage de Shanghai s'en trouve comme atrophié. Restriction énergétique, panne généralisée ? Pas vraiment. La situation salue, par cette mise en berne, l'installation lumineuse imaginée par l'artiste Thierry Dreyfus au sommet du Royal Meridien, inauguré le jour même. Dans la « Cité des lumières » qu'est devenue Shanghai, l'hôtel le plus haut de Puxi se devait d'apparaître de manière singulière. Non pas en étalant une débauche de scintillements, mais en glissant dans la ville une balise irradiante. En bordure de People's Square, l'immeuble surmonté de deux hautes antennes et que les Shanghaiens surnomment déjà « l'Escargot » semble se prolonger au-delà des limites de son bâti. Alors que des faisceaux de lumière jaillissent par intermittence vers les cieux, les antennes apparaissent dans une ondulation rougeoyante donnant à l'hôtel tous les signes d'un cur palpitant.
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