Et les robes stars dédiées à Marlène, Marilyn et Rita et les collections inspirées par Mondrian (1965), Andy Warhol (1966) Picasso, Matisse, Van Gogh (Les Iris et Les Tournesols sur des vestes bijoux des années 80, c’étaient 600 heures de travail, 350 000 paillettes), Picasso et Braque, Cocteau et Aragon. Le noir croisait la couleur, toutes les couleurs qui incendièrent sa palette quand Saint Laurent découvrit la lumière du Maroc.

Pour présenter 200 modèles en moins d'une heure et quart, toutes les femmes de la maison s'étaient faites habilleuses et les mannequins regroupés par thèmes sortaient de scène par des trappes invisibles tel le ballet des ombres, à l'Opéra. Tout ce qu'Yves Saint Laurent inventa, le jour le plus simple, le soir le plus fou, nous revenait sans une ride. De la saharienne au smoking. De la robe noire à col blanc au fourreau serré sous l'enlacement du taffetas pourpre. Jerry Hall défilait sur La Vie en rose chantée par Marlène Dietrich. Ravel, Rimski-Korsakov, Mozart, la Callas... la musique par vagues portait notre émotion. « Hommage à ma maison », reprit la voix off d'Yves Saint Laurent tendis que sur les écrans s'accéléraient les images de tous ceux à qui sa fameuse collection de 1990 était dédiée.