FQ : Votre ville idéale au royaume de Morphée ?
TD : Un village en montagne, l'hiver.

FQ : Une zone d'ombre préférée ?
TD : Deux. Se cacher derrière la scène et l'évolution de la lumière naturelle dans des architectures romanes.

FQ : Au royaume des ombres parfaites, lequel de vos projets est le plus représentatif ?
TD : Si c'est un projet, alors il ne faut pas en parler… pas encore. La fontaine du Dragon lors de Versailles Off 2006. Devant le bassin de Neptune, le dragon a repris vie. Sculpture en plomb avec sa gueule dirigée vers le ciel, le dragon crachait des flammes ponctuellement, en un rythme organique, puis s'arrêtait. Des mots s'enflammaient sur l'eau, le public tournait autour du bassin pour déchiffrer la phrase complète : « Si brûle en toi le ciel ».

FQ : Plutôt chien ou plutôt loup ?
TD : Loup gris des steppes que je tiens de mes origines russes.

FQ : Qu'est ce qu'on met en lumière sur les podiums quand on travaille aux côtés d'un créateur ?
TD : Essayer d'être différent tout en s'effaçant pour magnifier la peau et les matières, les rendre séduisantes et cohérentes avec l'image que le créateur souhaite faire partager.

FQ : Le Grand Palais, était-ce un rendez-vous avec l'histoire du XXIe siècle ?
TD : un rendez-vous avec quelques 500 000 visiteurs et leur sentiment d'apesanteur.

FQ : Pas content quand… ?
TD : Quand l'ignorance règne, donc l'intolérance : le NOIR qui grignote notre monde devant la pesanteur des nantis…
Quand les plus noirs des esprits tordent la réalité en manipulant les autres. Là, je ne suis pas content, pas du tout.

Propos recueillis par Charlotte Flossaut pour FauxQ - printemps 2007