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Depuis son rachat par le groupe américain Starwood, en 2005, l'enseigne aspire à marquer culturellement son territoire, en parfaite communion avec chacune des villes où elle choisit de s'implanter. Pour Shanghai, Eva Ziegler, senior vice-présidente du groupe, s'est adjoint les services éclairés d'un directeur artistique, Jérôme Sans, codirecteur fondateur du Palais de Tokyo, à Paris. Emergeant de nuées de néons, la tour dressée par Robert Bilkey a été confiée au plasticien ès lumières Thierry Dreyfus, auteur du féerique éclairage inaugural du Grand Palais. Toutes les nuits, son uvre anime les parois de l'hôtel de courants lumineux ascendants qui canalisent le regard du citadin vers le sommet dont les deux antennes sont incendiées par un halo géométrique. Les clés magnétiques de chambres, quant à elles, reprennent l'un des deux tableaux monochromes rouges de Yan-Pei-Ming, célèbre peintre originaire de Shanghai vivant à
Dijon ! Et celles-ci de donner libre accès au Muséum of Contemporary Art (MoCa) voisin. Financé par la Fondation Samuel King, riche joaillier et collectionneur hong-kongais, ce tout jeune musée a noué avec Le Royal Meridien un partenariat en forme de passerelle culturelle permanente. C'est d'ailleurs appréhendé depuis la terrasse de son restaurant que l'impalpable design luminescent de Thierry Dreyfus prend tout son lustre. Aises et cimaises pour une nouvelle forme d'hospitalité cinq étoiles.
Lionel Blaisse - Air France Madame magazine - April-May 2007
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